À la suite de l’engouement suscité au sein des CoP par l’interview de Hyacinthe Kankeu Tchewonpi, nous avons décidé de lancer un groupe de travail sur Collectivity, qui traitera des questions de corruption dans les structures sanitaires en Afrique / dans les pays à faible revenu.
Un blog par Juliette Alenda-Demoutiez et Hyacinthe Kankeu Tchewonpi
La corruption dans le secteur de la santé est un phénomène aux multiples facettes et dont les causes peuvent être identifiées à plusieurs niveaux. Elle reste peu documentée dans les pays africains, puisque la littérature existante couvre principalement les pays d’Europe Centrale et Orientale. Les enquêtes Afrobarometer mettent en évidence une forte variabilité de l’ampleur du problème d’un pays à l’autre, traduisant non seulement une forte corrélation avec le climat général de la corruption dans chaque pays, mais aussi un lien structurel avec le contexte socio-culturel. L’importance de la culture est précisément l’un des aspects ayant le plus retenu l’attention des experts des CoP dans les échanges suite à l’interview de Hyacinthe (voir la synthèse des discussions). Cela fait également écho à la nécessité – exprimée dans ces échanges – d’adopter des approches multidisciplinaires dans l’étude de ce phénomène afin de proposer des solutions efficaces pour en venir à bout. C’est dans cette perspective qu’il nous a semblé utile de mettre sur pieds un groupe de travail.
Nos objectifs
L’objectif principal du groupe de travail est d’identifier comment les CoP pourraient faciliter un agenda d’apprentissage et d’action sur la question de la corruption dans les services de santé. Il s’agira entre autres de conduire une réflexion collective sur divers aspects de cette problématique, de contribuer à sa documentation avec des méthodologies simples et participatives, de produire des recommandations sous forme de pistes d’action, et d’assurer la diffusion de ces connaissances.
La synthèse des discussions détaille d’ors et déjà plusieurs éléments qui peuvent servir de points de départ pour la réflexion. Il s’agit principalement de la distinction entre geste corrupteur et cadeau de remerciement, des liens avec le FBP/FBR et la qualité des soins, de la nécessité de considérer ce problème à l’aune de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), des pratiques corruptives particulières que l’on rencontre dans certains pays, de la question des médicaments et autres intrants médicaux, ainsi que de l’information des patients dans et en dehors des formations sanitaires (affichage des tarifs, sensibilisation/éducation à la santé, implication des leaders communautaires, etc.). D’autres angles d’attaque pourront être proposés par les membres du groupe de travail et un ordonnancement des tâches sera arrêté ensemble.
Notre équipe
Ce projet nous aimerions le mener avec une dizaine de membres des CoP AFSS et FBP. Il est ouvert à tous et toutes. Nous recherchons en particulier les experts ayant une expérience personnelle dans l’étude ou l’action contre la corruption. Pour candidater, rendez-vous sur la plateforme collaborative Collectivity ! Avant de poser votre candidature, n’oubliez pas d’abord de (1) vous inscrire à la plateforme; (2) de compléter votre profil (suivez les consignes du mail que vous recevrez après inscription). Nous clôturons la sélection le 9 mars 2017.
Corruption in the health sector in Cameroon is rampant. At the level of the healthcare personnel especially nurses, some propose their own medications to patients and care takers. In public health facilities, it is your ability to motivate the health personnel that determines the type of quality care you will receive. With the gradual introduction of PBF , there is improvement in the health is units concerned. The aspect of black box is good when all the personnel in the health facility is of good will. The highest challenge of most public health facilities involved in PBF is sharing the subsidies accumulated for months due to delay in payment of purchased indicators. There are cases that the head of the health facility is less accountable and fair in distributing and allocating the external finance from PBF. In fact, PBF gives more power to the head of the health facility which can be productive if he is just and destructive if he is not.
Cette problématique mérite un approfondissement et ce groupe de réflexion pourra apporter beaucoup d’éléments d’apprentissage sur la corruption dans le secteur de la santé qui est un des secteurs de visibilité directes des actions gouvernementales et des autres partenaires au développement. L’idée est géniale.